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Mots de travers
18 mars 2009

#07 -Et le soleil persiste-

Ce matin là, je suis allée au lycée à pieds. Ces derniers temps, la lourdeur de mon corps le matin, le réveil qui sonne trop tôt, la pluie qui tombe et qui dégouline sur les fenêtres…tout cela entraînait mon père qui avait la gentillesse de me déposer, en voiture.

Ce matin là, j’y suis allée à pieds. Le réveil avait sonné plus tard. Il faisait beau. Sur la route, je me suis demandé, j’ai pensé, j’ai regardé mes pieds qui y allaient seuls, comme d’habitude.

Lorsque je suis arrivée, Elle nous a dit que finalement, on commençait à 10h30…Une réunion qui se prolonge. Alors on se retrouve tous là, à attendre. « -On va au I » quelqu’un lance, et tout le monde suit.

Endroit privilégié des jours de soleil. On peut s’asseoir par terre, sur le goudron ou sur la pelouse…Je ne sais pas qui a sorti ses cartes. Lorsque je suis arrivée, je me suis allongée, mon sac rempli de cours sous la tête. J’ai repensé à l’an dernier, les heures de maths séchées une guitare ou un violon à la main. Les rires qui s’en vont avec le peu de vent, le soleil qui nous réchauffe…La fin de l’année...J’ai gribouillé quelques mots dans mon carnet, je me suis laissé aller trop loin. Je me suis inquiété de toute cette violence, autour, de tous ces non-dits ou ces trop –dits qui ne font que marteler dans nos têtes, comme des électrochocs. Je me suis inquiété de tout ce qui va se passer, ou pas. Je me suis inquiété de voir la peur tout autour qui prend petit à petit le pas sur le reste…Et puis j’ai levé la tête. J’ai fermé mon carnet, et je les ai vu rires. Je les ai vu jouer au cartes, se faire mal aux mains, hurler parce qu’ils perdaient, se lancer des regards. Je les ai vu juste là, sous le soleil, insouciants quelques instants. Alors j’ai souri. « Qui veux jouer au Kems ? »…Je me lève d’un bond et je viens m’asseoir avec eux. On forme les équipes.

Je lève la tête. Le ciel est bleu et  le soleil persiste depuis quelques jours. Leurs rires, leurs paroles, leurs exclamations se mélangent et forment une drôle de mélodie…

Je souris.

Cette anecdote me semble significative, mais je ne sais pas de quoi.

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